70ème anniversaire de la Chapelle du Maquis de Fenffe

2017 marque le 70ème anniversaire de la construction de la chapelle du maquis, située en bordure de la RN94, entre Ver et Hérock, sur le territoire de Fenffe (Ciergnon).  Cette chapelle fut érigée en commémoration des combats menés à cet endroit par les hommes du maquis de Fenffe et pour perpétuer le souvenir des maquisards morts pour la défense de la patrie.

Le 3 septembre 1944 fut un jour important pour les maquisards de Fenffe (Armée Secrète Zone V Secteur 5).  Commandés par leur Capitaine Commandant le Baron Jacques de Villenfagne de Sorinnes, les maquisards tendirent une embuscade pour intercepter un groupe de SS chargés d’arrêter les hommes de la région, âgés de 15 à 60 ans.  Déterminés dans leur dangereuse mission, les résistants, pour la plupart issus de la région, avaient été placés à des endroits stratégiques pour obtenir le meilleur résultat et assurer un retrait rapide à travers les bois du domaine royal.

C’est donc depuis la courbe du Bois des Tailles jusqu’à l’endroit de la future chapelle, sur la route de Dinant Neufchâteau, entre Ver et Hérock qu’eut lieu le fameux combat.  Les pertes allemandes furent impressionnantes : 55 hommes tués, 2 camions, 5 voitures, une moto hors d’usage et 1 voiture capturés.  Aucune perte parmi les maquisards.

« Oublier, c’est renier le passé.  C’est se renier… »

Afin de ne pas oublier, les maquisards ont donc voulu ériger une chapelle commémorative à l’endroit même de leur fait d’armes.  Depuis 70 ans, chaque premier samedi de septembre, une cérémonie religieuse et patriotique se déroule sur place afin de se souvenir du combat mené contre l’ennemi pour notre liberté.  Lors de l’inauguration de la chapelle, le dimanche 10 septembre 1947, le Capitaine Commandant Jacques de Villenfagne disait : « Dans ce combat opiniâtre, cinquante-cinq boches sont restés sur le carreau.  Tous mes soldats en sont sortis.  Aussi, après cet engagement, nous avons TOUS promis une reconnaissance inoubliable à Notre Dame du Maquis en lui bâtissant une chapelle.  Cette promesse est aujourd’hui accomplie.  Un seul maquisard ne revint pas.  Adolphe Gilson de Houyet, blessé gravement lors de l’exécution d’une mission d’obstruction, succombera à ses blessures le 16 septembre à l’hôpital de Namur.